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SUR CES DÉBRIS JOIGNANT LEURS MAINS D'ARGILE

This work is made after a poem by French poet Alfred de Musset from Poésies Nouvelles

La fleur entre leurs mains, l’insecte sous leurs pieds,

La source desséchée où vacillait l’image

De leurs traits oubliés ;

Et sur tous ces débris joignant leurs mains d’argile,

Étourdis des éclairs d’un instant de plaisir,

Ils croyaient échapper à cet être immobile

Qui regarde mourir !

-Insensés ! dit le sage –Heureux ! dit le poète

Et quels tristes amours as-tu donc dans le cœur,

Si le bruit du torrent te trouble et t’inquiète,

Si le vent te fait peur ? »

 

« Oui, sans doute, tout meurt ;

Ce monde est un grand rêve,

Et le peu de bonheur qui nous vient en chemin,

Nous n’avons pas plutôt ce roseau dans la main,

Que le vent nous l’enlève.

Oui, les premiers baisers, oui les premiers serments

Que deux être mortels échangèrent sur terre,

Ce fut au pied d’un arbre effeuillé par les vents,

Sur un roc en poussière.

Ils prirent à témoin de leur joie éphémère

Un ciel toujours voilé qui change à tout moment,

Et des astres sans nom que leur propre lumière

Dévore incessamment.

Tout mourait autour d’eux,

L’oiseau dans le feuillage,

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